AST’AIR : la qualité de l’air dans les transports - La mesure de l’exposition de la population lors des déplacements
Lig’Air a mené l’étude AST’AIR de 2014 à 2015, sur l’agglomération orléanaise, à l’aide de préleveurs en mesures continues dont la durée d’analyse est de l’ordre de la minute. De plus, les déplacements étudiés ont été géoréférencés à l’aide d’un GPS afin de localiser les zones de fortes expositions et comprendre les caractéristiques de l’environnement immédiat.
Un millier de kilomètres ont été effectués en utilisant différents moyens de transport (voiture, bus, tram, vélo et marche à pied) aux heures de pointe.
Le rapport complet est disponible sur le site de Lig’Air.
La voiture est le mode de transport où l’usager est le plus exposé.
L’exposition des automobilistes aux polluants mesurés a présenté une très forte variabilité non seulement en fonction de la nature du polluant mais aussi de l’axe et du trajet empruntés.
Pour le dioxyde d’azote, les niveaux les plus importants ont été associés à une circulation difficile. Les niveaux les plus faibles ont été enregistrés lorsque la circulation était fluide mais aussi sur les axes les moins empruntés.
On retrouve globalement un comportement similaire à celui du dioxyde d’azote pour les particules en suspension, mais avec une variation plus faible et des moyennes inférieures à celles mesurées en station de proximité automobile. Cette différence de concentration peut être expliquée par la filtration de l’air introduit dans l’habitacle.
Et les piétons, les cyclistes ?
Piétons et cyclistes peuvent être exposés de façon ponctuelle mais intense au dioxyde d’azote en particulier. Cette exposition est sous forme de « bouffées » d’air chargé en dioxyde d’azote dans les rues à forte circulation automobile. Le cycliste en particulier peut, dans certaines situations de circulation, se retrouver sous l’influence directe des gaz d’échappement des véhicules et subir une exposition importante. Comparés à l’automobiliste, le cycliste et le piéton ne sont pas dans des espaces confinés ; leurs expositions aux fortes concentrations en polluants sont donc de plus courtes durées.
Pollution des habitacles, pourquoi ?
L’augmentation des concentrations dans l’habitacle des voitures, lors des ralentissements et des embouteillages, est la résultante de deux phénomènes : émissions et confinement. L’habitacle de la voiture est un espace confiné dépendant de l’air prélevé à proximité. Or les prises d’air sont proches des pots d’échappements des véhicules. Dans des conditions de circulation difficiles, l’automobiliste se trouve dans un espace clos, de faible volume, dans lequel les niveaux de polluants peuvent s’accumuler. Il peut être exposé à des teneurs dépassant celles mesurées en air ambiant.
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