Premier bilan de la réforme du transport par autocar

En région Centre-Val de Loire, les opérateurs créent de nouvelles lignes d’autocar.

Les opérateurs se lancent dans le développement de nouvelles lignes longue distance autorisées par la libéralisation du marché du transport par autocar (loi « Macron »). La région compte à fin décembre 2015 sept points d’arrêt répartis dans six agglomérations (Bourges, Châteauroux, Orléans, Tours, Vierzon et Blois) et entre quatre compagnies (Flixbus, Isilines, Mégabus et Ouibus) :

  • à Bourges, gare routière du Champ-de-Foire, arrêt bus de la Chambre de Commerce ;
  • à Châteauroux, gare routière de la rue Bourdillon ;
  • à Orléans, arrêts tram Georges-Pompidou et Libération, centre bus place-d’Arc ;
  • à Tours, parking des Peupliers ;
  • à Blois, péage de l’A10 sortie 17 ;
  • à Vierzon, rue du Général-de-Gaulle.

Rappel historique

Il était très difficile de se déplacer en autocar sur le territoire national. En France, la mobilité repose en effet à 83 % sur les véhicules particuliers et à 17 % sur les transports collectifs.

Depuis 2011, des opérateurs privés pouvaient ouvrir des liaisons nationales, mais uniquement dans le cadre d’une desserte internationale : pour aller de Brest à Lille, il fallait obligatoirement emprunter une ligne qui va à l’étranger, par exemple à Amsterdam. L’ouverture de liaisons entre 2 villes françaises était quasiment impossible.

C’est pourquoi le transport par autocar demeurait marginal et représentait une très faible part du transport de voyageurs en France. Pourtant, il y avait un réel besoin en raison de l’étendue de notre territoire, le plus grand d’Europe. Le train est un facteur de mobilité important en France, mais il avait besoin d’être complété. En 2013, 110 000 voyageurs ont utilisé l’autocar, contre 8 millions en Allemagne en 2014. L’autocar, c’est 0,0005 % du nombre total des voyages longue distance. Le train (hors TGV) transporte dix fois plus de passagers par jour que l’autocar par année. 30 millions de voyageurs sont transportés chaque année par les autocars au Royaume-uni

Ce qui change avec la nouvelle loi « Macron »

Pour les distances de plus de 100 km, les lignes d’autocars ont pu ouvrir dès la publication de la loi pour la croissance, l’activité et l’égalité des chances économiques, dite loi « Macron ». Pour les distances inférieures à 100 km, la nouvelle autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (ARAFER) contrôle l’absence de risque de bouleversement de l’économie des services de transports organisés par les collectivités (TER, TET, autocars conventionnés), pour compléter l’offre ferroviaire et améliorer l’offre de transport collectif à l’échelle du territoire.

Un décret pour encadrer l’ouverture des liaisons de moins de 100 kilomètres.Retour ligne manuel

Le décret précise le cadre de la régulation de ces liaisons par l’Autorité de régulation des activités ferroviaires, qui devient à cette occasion l’ARAFER, l’Autorité de régulation des activités ferroviaires et routières (Décret du 13 octobre 2015).

Un bilan national à décembre 2015 sur la libéralisation du marché du transport par autocar

Les premiers chiffres connus font état d’une forte croissance constatée en septembre (700 emplois, 250 000 passagers, 75 villes et 274 autocars). En particulier, le nombre journalier de départs et d’arrivées d’autocars sur le territoire national passe de près de 800 en septembre, à plus de 2000 en décembre.

Par ailleurs, la structure du réseau s’est modifiée et assure désormais une meilleure couverture du territoire : les cinq villes les plus desservies (Paris, Lyon, Bordeaux, Strasbourg, Lille) ne représentent plus que 36% des arrêts contre 43% en septembre.

On note également un développement accéléré de l’offre des PME aux côtés des grands groupes spécialisés dans le transport en autocars (Ouibus : SNCF - Isilines : Transdev - FlixBus : Allemagne - Mégabus : Grande-Bretagne).

Carte des lignes d’autocar de décembre 2015

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