Deuxième colloque de l’ORT Centre-Val de Loire

Cette journée s’est organisée autour de deux tables rondes et de deux ateliers participatifs dans l’hémicycle de l’Hôtel de Région à Orléans.

Qu’entend-on par système de transport intelligent ? En quoi les pratiques de déplacements sont-elles en train d’évoluer ? Quel futur pour le transport de marchandises et le transport de voyageurs ? Quelles applications concrètes aujourd’hui ? Quelles attentes des usagers ?

La première table ronde a permis de s’interroger sur la mobilité souhaitée pour demain dans nos territoires. L’objectif est de présenter les tendances évolutives dans le transport à la fois des voyageurs et des marchandises et de s’interroger sur leurs effets. De nouveaux acteurs de la mobilité tels que Google (via Waze), Blablacar ou encore Uber émergent en effet sur nos territoires. Ces services viennent compléter l’offre de transports collectifs mise en place par les collectivités et font évoluer les pratiques de mobilité, en particulier en milieu urbain. L’engagement de l’État sur les systèmes de transport intelligents (STI) débouchera sur la mise en place d’une « mobilité 3.0 » à partir d’un livre vert remis au secrétaire d’État chargé des transports et destiné à définir des stratégies et des feuilles de route pour soutenir les champs d’innovation (géolocalisation en temps réel, téléphonie mobile, big data) et le développement des services (plateformes internet, réseaux sociaux, applications mobiles).

Les ateliers ont amené les participants à réfléchir sur les changements observés et sur les nouveaux systèmes innovants qui pourraient être mis en place pour optimiser les déplacements. Trois thématiques ont été abordées lors des ateliers :

  • Nouveaux usages de la voiture – les changements observés et la pertinence des nouveaux systèmes ;
  • Transport de marchandises et logistique – quelles évolutions et quel changement ?
  • multimodalité – de nouveaux systèmes au service des usagers.

La seconde table ronde a permis de mettre en avant des exemples de réalisation et leur retour d’expérience, qu’il s’agisse d’initiatives locales ou hors du périmètre régional. Les systèmes présentés s’inscrivent dans des domaines variés de la mobilité : le vélo, le stationnement, la voiture partagée et le transport de marchandises à travers les évolutions en cours sur les véhicules.

  • Géovélo est une start-up créée en 2010. Le système proposé peut-être assimilé à un GPS pour vélo intégrant pistes, voies et chemins cyclables. En s’appuyant sur une analyse multicritères et multiusages, Géovélo présente un outil répondant aux besoins des cyclistes. L’application intègre différents services tels que la proposition de balades, l’information en temps réel de la disponibilité des vélos en libre service ou le guidage en temps réel. Ce système a été mis en place sur les agglomérations de Tours et Orléans.
  • Opngo est une start-up, créée fin 2015, spécialisée dans le stationnement connecté et géolocalisé. Le service vise à aider les automobilistes dans la recherche d’une place de stationnement. 10 à 20 % des véhicules en ville sont en recherche de stationnement. La réponse au besoin de stationnement s’accompagne par ailleurs de l’optimisation de l’offre existante. L’enregistrement des plaques minéralogiques sur Opngo permet une lecture à l’entrée et la sortie des parkings protégés. Le paiement peut alors s’effectuer directement via l’application.
  • Ouihop s’intègre dans le champ de la mobilité urbaine collaborative. Il s’agit d’un service d’autostop connecté sur courte distance (trajet de 2 à 15 km), basé sur la confiance et l’entraide. Il n’y a pas de contrainte ni d’obligation. Le forfait est de 2 €/mois pour que le piéton puisse accéder au service. Le principe de gamification est mis en avant pour les automobilistes (récompenses chez les partenaires, ticket de loterie permettant de gagner 1 an de carburant).
  • Scania développe de nouvelles technologies dans le transport de marchandises. Les données de conduite sont enregistrées dans une boîte électronique puis renvoyées vers une plate-forme. Celle-ci analyse les informations et propose en direct une aide à la conduite et à une meilleure exploitation du véhicule (éco-conduite, sollicitation du moteur, action sur les freins…). Une des avancées principales concerne le camion autonome. Le dispositif a été expérimenté et devrait pouvoir être mis en place sur site protégé d’ici 4 à 5 ans (ex : carrières, circuit fermé).

Retrouvez :

RETOUR SUR LE PREMIER COLLOQUE DE L’ORT : "Les mobilités de demain en région Centre-Val de Loire" (20/04/2015)

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